Trainer, le tout premier casque de Gibson
Parmi les Les Paul, les Flying V et les SG, la marque légendaire de guitares — ou marque de guitares légendaires —, sort un casque... de sport. Gibson Innovations présente Trainer, sa marque fitness, dont l'unique produit actuellement disponible est un casque éponyme, le (+) Trainer, développé avec et inspiré par Usain Bolt. Il promet de s'adapter à notre rythme en perpétuel changement et d'accompagner aussi bien nos échauffements neuronaux que musculaires. Alors on pose sa Flying V, on chausse ses baskets, et on va mettre ses promesses à l'épreuve. Croyez-nous, il n'y a bien que pour les beaux yeux de Gibson que l'on consentirait à en faire, du sport... Le Trainer est un casque simple et efficace, qui ne fait pas semblant d'être autre chose que ce qu'il est. Point d'articulations entre l'arceau et les oreillettes, beaucoup de plastique et de caoutchouc et quelques touches de métal et de tissu. La construction est presque faite en un morceau, la silhouette du Trainer se résumant à un arc de cercle épuré. Lorsqu'on le pose sur ses oreilles, on ne peut s'empêcher de remarquer le manque de souplesse des matériaux. Et en effet, l'arceau peine à exécuter le quart de tour auquel on soumet habituellement les casques. Malgré la relative qualité de construction, cette rigidité fait inconsciemment sonner une note cheap. Une bandelette de caoutchouc se désolidarise du reste de l'arceau pour venir assurer le maintien du casque sur le crâne. On peut alors bouger, courir, sauter, headbanger même, le Trainer reste bien en place. Mais à quel prix... Tout d'abord, les oreillettes font effet pince et ne répartissent pas la pression de manière homogène sur toute la surface pavillonnaire. Elles se font beaucoup plus sentir sur l'helix et l'anthelix que sur l'avant de l'oreille — anatomie de l'oreille, pour les non piercés. Ensuite, on n'est pas convaincu du rôle de "l'arceau bis", qui ne s'adapte pas à tous les types de crânes. Il peut faire rebiffer les cheveux court de manière pas très sexy, alors qu'entre jogging et transpiration, on est déjà pas franchement au summum du glamour. Enfin, le revêtement en caoutchouc et le labyrinthe autour des oreillettes s'en donnent à cœur joie avec notre capital capillaire. Bref, vous l'aurez compris, le confort n'est pas au top. Les coussinets thermorégulateurs, en revanche, tiennent leurs promesses : nous sommes allés courir dans la diabolique fournaise lutécienne et il faut bien admettre...