[Test] DJI Phantom 3 Standard : bien plus qu'un drone
Le constructeur chinois DJI est devenu, en quelques années, le leader des drones destinés aux prises de vues aériennes. À tel point que les photos de son best-seller, le Phantom, sont utilisées pour illustrer des actualités sur le sujet… même quand elles n'ont strictement (+) aucun rapport avec DJI. Le Phantom est devenu une sorte de Frigidaire du drone ! Il faut dire que la marque avait innové, en 2013, avec le premier Phantom. Le principe ? Alors que les multirotors de l'époque arboraient un look carbone sombre et presque paramilitaire, les designers ont habillé le Phantom d'une coque blanche immaculée, tout en courbes presque féminines, avec des diodes flashy. La radiocommande livrée avec l'appareil a suivi le même relooking. Épurée, débarrassée des boutons, interrupteurs, écran, elle n'a conservé que l'essentiel : deux joysticks et trois interrupteurs. Une révolution que les radiomodélistes n'ont pas accueillie de manière bienveillante. Peu importe, DJI ne les ciblait pas. Ses clients potentiels, ce sont les passionnés d'images. Pilotes… ou pas ! Car le Phantom 3 est bourré d'électronique pour faciliter la prise en main. En quelques minutes, on peut décoller et voler. Il faut évidemment beaucoup plus de temps et pratiquer pour maîtriser le vol. Ça tombe bien : l'autonomie est très correcte puisque les vols dépassent les 20 minutes. Pas besoin d'avoir des heures de vol au compteur pour prendre les commandes du Phantom 3 Standard. Le contrôleur de vol, c'est-à-dire le centre névralgique de l'appareil, s'occupe de maintenir le Phantom 3 stable en vol. Il repose pour cela sur de nombreux capteurs : accéléromètres, gyroscopes, auxquels il ajoute un baromètre altimétrique, une boussole électronique et un GPS. Le résultat, c'est qu'il est capable de tenir à l'horizontale, tout seul. Si vous lui donnez l'ordre de partir dans une direction et que vous relâchez le joystick, il se déplace en s'inclinant, puis retrouve son équilibre horizontal – son « assiette » selon le terme aéronautique. Le baromètre altimétrique permet au contrôleur de vol d'adapter la hauteur pour qu'elle reste constante, sans intervention du pilote.